Vietnam préséntation
- agriculture : 22 %
- industrie : 40,3 %
- services : 37,7 %
République socialiste du Vietnam
Etat centralisé, régime de parti unique
Chef de l’Etat : Nguyen Xuân Phúc, Premier ministre: Phạm Minh Chính
Secrétaire général du PCV : Nguyen Phu Trong
Données géographiques
Superficie : 331 041 km²
Capitale : Hanoi
Villes principales : Hanoi (6,5 M hab), Ho Chi Minh-ville (7,4 M hab),
Hai Phong (1,8 M hab), Da Nang (926 000 hab)
Langue officielle : Vietnamien
Langue courante : Vietnamien
Monnaie : au 03/02/2014 : 1 EUR = 28 426 VND
Fête nationale : 2 septembre
Données démographiques
Population (2012) ² : 89,7 millions
Densité : 263 hab/km²
Croissance démographique : 1,0% (estimation sur la période 2010-2015) ²
Espérance de vie (2012) ² : 75,4 ans
Taux d’alphabétisation (2012)² : 93,2 %
Religions : Bouddhistes (75 %), catholiques (7%), caodaïstes (2 %), hoa hao (2%), protestants (0,75%), musulmans (0,1%)
Indice de développement humain : 0,617 (127e place - 2012 ²)
Données économiques
PIB (2012)¹ : 138 Mds USD
PIB par habitant (2012) ¹ : 1500 USD/hab
Taux de croissance (2012)¹ : 5 %
Taux de chômage (au sens du BIT, 2011) : 2,3 %
Taux d’inflation (2012) ¹ : 12.6 %
Solde budgétaire (2012)¹ : -4,8 % du PIB
Balance commerciale (2012) ¹ : 780 M USD
Principaux clients (2011) ¹ : Etats-Unis (18%), Chine (12%), Japon (11%)
Principaux fournisseurs (2011) ¹ : Chine (23%), Corée du Sud (12%), Japon (10%)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (2011) ¹ :
Exportations de la France vers le Vietnam (2012) ¹ : 615M EUR (-19 % par rapport à 2011)
Importations françaises depuis le Vietnam (2012) ¹ : 2,69 Mds EUR (+38 % par rapport à 2011)
Politique intérieure
Le parti communiste vietnamien (PCV) au cœur du dispositif
Le Vietnam est un Etat à parti unique, dirigé par le Parti communiste vietnamien (PCV). Le Vietnam connaît depuis quelques années des évolutions économiques et sociales importantes, sans que celles-ci aient, jusqu’à présent, eu de véritable répercussion dans le domaine politique. Le processus de décision est dominé par le Comité central et le Bureau politique. Le PCV est présent à tous les niveaux de la collectivité nationale ainsi qu’au sein de l’administration, des écoles, des entreprises, des organisations socio-professionnelles, de l’armée et de la police.
Le XIe congrès du Parti communiste vietnamien (12-19 janvier 2011) a donné lieu au renouvellement des instances dirigeantes du Parti (comité central et bureau politique), avec un nouveau secrétaire général, Nguyen Phu Trong, qui était précédemment le président de l’Assemblée nationale. Le Premier ministre Nguyen Tan Dung a gardé son poste après les élections législatives du 22 mai 2011. Le président de la République, M. Truong Tan Sang, est aussi secrétaire du comité central du PCV.
Après avoir fait l’objet de critiques et évité de peu des sanctions en 2012, le Premier ministre Nguyen Tan Dung a nettement consolidé son influence ; aussi bien au sein de l’exécutif vietnamien (notamment avec l’élection de proches du Premier ministre à des postes clés du Bureau politique en 2013) qu’auprès de l’opinion. M. Nguyen Tan Dung, qui doit encore mener à terme plusieurs dossiers importants pour le redressement de l’économie vietnamienne (réforme des entreprises publiques, assainissement du système bancaire) ne pourra toutefois pas être réélu pour un troisième mandat de Premier ministre à l’occasion du prochain congrès du Parti (2016).
La 6ème session de la XIIIème législature de l’Assemblée nationale du Vietnam a adopté le 29 novembre 2013 une révision de la Constitution de 1992. Les équilibres fondamentaux du régime sont maintenus : rôle dirigeant du Parti communiste, importance du secteur public dans l’économie. Cette Constitution réformée impose cependant un important travail de révision aux autorités vietnamiennes, qui devrait occuper une part importante de l’agenda législatif en 2015 et 2016 (notamment code civil, code pénal, codes de procédure civile et de procédure pénale, loi sur les associations).
Le Vietnam fait face à de nombreux défis d’ordre économique et social
Les plus grands défis qui se posent sont avant tout d’ordre social. La démographie vietnamienne est en effet caractérisée par une jeunesse nombreuse (56% de la population a moins de 30 ans), avec environ un million de jeunes arrivant chaque année sur le marché du travail, posant à la fois la question de la création d’emplois et de la qualification des jeunes.
A ce constat s’ajoute celui des inégalités croissantes, nées d’un boom économique qui profite essentiellement aux villes, et celui de la nécessité pour le parti et le gouvernement de maintenir un niveau de croissance élevé afin de compenser les changements rapides de la société vietnamienne (évolution des mœurs, recul des solidarités traditionnelles…), pour garantir le bien-être social et une répartition satisfaisante de ce bien-être.
Le traitement de la crise économique, l’éducation, la restructuration des entreprises publiques et la lutte contre une corruption sont des chantiers prioritaires.
La situation des droits de l’Homme demeure préoccupante
L’absence d’opposition n’empêche pas les autorités d’être extrêmement vigilantes. Toute dissidence est sévèrement réprimée (lourdes peines de prison et mesures de privation des droits civiques). Les autorités sont attentives à éviter toute tentative d’organisation d’une opposition qui utiliserait notamment les moyens de communication liés à internet, très développé au Vietnam. Un contrôle étroit est exercé sur la blogosphère et sur les médias.
Situation économique
L’économie vietnamienne s’est ouverte à partir du début des années 1990 avec la politique dite du « renouveau » (doi moi). Elle a depuis connu un essor remarquable : le PIB par habitant a été multiplié par trois sur la période (1500 USD/hab. aujourd’hui), permettant au pays d’accéder en 2010 au statut de pays à revenu intermédiaire (tranche inférieure).
Le Vietnam est membre de l’ASEAN depuis 1995 et a accédé à l’OMC en 2007. La détérioration de la conjoncture internationale en 2012, ainsi que le ralentissement de l’activité domestique au Vietnam, se sont traduits par un repli sur soi du pays en termes d’accès au marché.
Le pays ambitionne de devenir une économie industrialisée dès 2020, mais des réformes structurelles sont attendues en raison notamment des fragilités du secteur bancaire et du secteur public. Le Vietnam a été contraint de conduire une politique d’assainissement depuis 2011.
Politique extérieure
La politique étrangère du Vietnam a aujourd’hui pour objectif d’accompagner le développement économique du pays tout en assurant sa sécurité, et de faire entendre la voix de Hanoi sur les sujets globaux. Celle-ci obéit au mot d’ordre d’« intégration internationale active », dans la poursuite de la ligne d’ouverture de 1991 : réconciliation avec les pays voisins et avec les Etats-Unis, rapprochement avec les organisations régionales et internationales (entrée du Vietnam dans l’ASEAN, (1995), l’ASEM (1996), retour au sein de la Francophonie (sommet de Hanoi en 1997), entrée à l’APEC (1998) et à l’OMC (2007)). La conclusion de « partenariats stratégiques » est un élément structurant de la nouvelle politique étrangère de Hanoi, qui se concentre aujourd’hui sur une dizaine de partenaires majeurs, dont la France.
La plupart des contentieux terrestres sont aujourd’hui réglés (frontières terrestres avec le Cambodge et la Chine) mais des différends maritimes opposent toujours le Vietnam à la Chine sur les îles Paracels, le Vietnam à la Chine et à d’autres pays de la zone sur les îles Spratleys. Si les tensions autour des Paracels ont connu un regain de mai à juillet 2014, les relations entre les deux pays semblent s’apaiser, avec l’annonce fin août d’un accord bilatéral en trois points qualifié de « trêve des tensions maritimes » par la Chine.
En 2008-2009, le Vietnam a été pour la première fois de son histoire membre du Conseil de sécurité des Nartions unies. Il a participé au sommet du G20 en 2010, au titre de la présidence de l’ASEAN qu’il exerçait. Le Vietnam participe par ailleurs à la négociation du Partenariat trans-pacifique (TPP).