Enseignement pour les enfants d’ethnies minoritaires
Pour cette raison, l’ONG Plan a mis en oeuvre à titre expérimental dans certaines écoles des provinces de Hà Giang, Quang Ngai et Kon Tum le projet «Enseignement pour les enfants d’ethnies minoritaires en s’appuyant sur la culture locale ».
Selon Lê Bich Hanh, représentante de l’organisation Plan, «des études menées au primaire et en maternelle ont montré que l’utilisation d’images liées à la vie quotidienne des enfants leur permet d’acquérir plus facilement des connaissances" .
C’est pourquoi, un groupe de recherche de Plan a mis l’accent sur la confection de documents, matériel didactique, jeux... liés à la culture et à la vie quotidienne de chaque ethnie. Un point important qu’il faut souligner, c’est que le vietnamien n’est pas la langue maternelle de ces enfants. Ces documents et matériels s’appuient donc sur leur langue natale (ou langue vernaculaire), sans pour autant laisser de côté le vietnamien (langue véhiculaire) qui continue bien sûr d’être enseigné.
Selon Mme Hanh, « les cours sont élaborés par les enseignants avec le conseil des cadres locaux chargés de la culture, des chefs de hameaux et de villages, et des parents eux-mêmes ».
Après quatre ans de mise en œuvre, le projet «Enseignement pour les enfants d’ethnies minoritaires en s’appuyant sur la culture locale» a montré son efficacité.
Chu Thi Lan, enseignante de maternelle dans la province de Hà Giang, reconnaît pour sa part que l’utilisation des langues vernaculaires dans l’explication des nouvelles notions aide les enfants à mieux comprendre.
Selon Mme Thanh Nga, représentante de l’UNICEF au Vietnam, «dans les provinces de Lao Cai, Gia Lai, Trà Vinh, ce projet a été efficace. Il faut maintenant l’élargir à d’autres régions d’ethnies minoritaires».
Priorité aux enseignants d’ethnies minoritaires
Selon Nguyên Thi Mai Hoa, de l’Union des femmes vietnamiennes, «l’un des problèmes dans de nombreuses écoles, c’est que les enseignants Kinh (ethnie majoritaire, dont le vietnamien est la langue natale, NDLR) ne connaissent pas la langue locale et donc peuvent difficilement transmettre leurs connaissances. C’est pourquoi, il faut renforcer le contingent d’enseignants locaux».
Mông Van Hoi, chef du Comité des ethnies de la province de Nghê An, partage la même idée selon laquelle «il est nécessaire d’utiliser des enseignants locaux dans les classes maternelles et primaires».
Selon le groupe de travail sur les ethnies minoritaires de l’ONG Plan, pour les écoles maternelles et primaires, il faut former un contingent d’enseignants sur place, introduire la culture locale dans les programmes de formation et créer un fonds d’encouragement aux études.
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