Les patrimoines mondiaux au vietnam


Halong1

 

Jusqu’à la fin de l’année 2014, on compte 21 patrimoines mondiaux au Vietnam qui ont été déjà inscrits sur la liste de l’UNESCO. Ces patrimoines sont classés en 6 groupes principaux dont : les patrimoines naturels, les patrimoines culturels, les patrimoines mixtes, les patrimoines culturels immatériels, les patrimoines documentaires et le parc géologique mondial.


1. Les patrimoines naturels 

1.1. La baie d’Halong

Paysage représentatif du Vietnam éternel, la baie d’Halong est sans conteste la merveille naturelle du pays. Vue de haut, la baie offre un paysage extrêmement pittoresque, dépassant toute imagination. Sur un fond bleu, surgissent d’innombrables pains de sucre de toutes formes et de toutes tailles que l’on dirait des palais célestes construits sur terre, entre lesquels on voit, par- ci, par-là, des tâches blanches et marrons des voiles allant et venant. Une promenade en bateau plongera le visiteur dans un monde féerique, entre ciel et mer, pour témoigner de cet amour silencieux et éternel qui a rendu, depuis on ne sait quand, les monts et les eaux inséparables.


1.2. Le parc national de Phong Nha – Ke Bang

Le Parc national de Phong Nha – Ke Bang est considérée comme la plus ancienne région karstique importante en Asie, qui a évolué depuis le paléozoïque (il y a environ 400 millions d’années). Suite aux changements tectoniques importants, le paysage karstique du parc est extrêmement complexe et présente de nombreuses caractéristiques géomorphologiques très importantes. Ce vaste paysage, qui s’étend jusqu’à la frontière de la République démocratique populaire lao, offre des phénomènes spectaculaires, dont de nombreuses grottes et rivières souterraines s’étendant sur plus de 65 kilomètres. Parmi les grottes de Phong Nha, celle de Son Doong est nommée la plus grande grotte naturelle du monde.


2. Les patrimoines culturels :

2.1. L’ensemble des monuments à Hue

De 1802 à 1945, Hue fut la capitale du Vietnam unifié sous la dynastie des Nguyen. C’était aussi dans cette période que plusieurs ouvrages architecturaux importants furent construits, reflétant non seulement les histoires du pays mais aussi la vie culturelle et religieuse des familles royales et des habitants à cette époque.


2.2. L’ancienne ville de Hoi An

Hoi An est l’une des très rares authentiques villes du Viet Nam qui nous soit parvenue en état. De ce fait, elle constitue un véritable musée « vivant » d’art et d’architecture. Chaque rue est un illustre témoignage de ce qu’était un port marchand prospère dans l’Asie du XVème au XIXème siècle. L’ambiance de la ville devient magique à la tombée de la lueur du jour, lorsque que le port s’illumine de milliers de lanternes aux lumières douces et chatoyantes.


2.3. Le sanctuaire de My Son

Pas loin de l’ancienne ville de Hoi An, le site archéologique de My Son fut la capitale religieuse et politique du royaume de Champa, culture unique qui fleurissait sur la côte du Centre Vietnam du 4ème au 13ème siècle. Ce site remarquable comprenait environ 70 ouvrages architecturaux / tours-sanctuaires de briques et de pierres au cœur d’une nature envahissante. Ces édifices étaient tous agrémentés de frises sculptées et autres ornements délicats, propres à l’art Cham fortement influencé par l’hindouisme indien.


2.4. Le cite impérial de Thang Long – Hanoi

La cité impériale de Thang Long, édifiée au 11ème siècle par la dynastie Viêt des Ly, concrétise l’indépendance du Dai Viet. Elle fut le lieu du pouvoir politique régional de manière continue pendant près de treize siècles. Les édifices et les vestiges de la cité impériale expriment une culture originale du Sud-Est asiatique propre à la basse vallée du fleuve Rouge, à l’intersection des influences venues de la Chine, au nord et de l’ancien royaume du Champa au sud.


2.5. La citadelle de la dynastie Ho

La Citadelle de la dynastie Ho du 14ème siècle, construit selon les principes du feng shui, témoigne de l’épanouissement du néoconfucianisme dans le Vietnam de la fin du 14ème siècle et de sa diffusion dans d’autres parties d’Extrême-Orient. En vertu de ces principes, il est situé dans un paysage aux panoramas d’une grande beauté sur un axe reliant les montagnes de Tuong Son et de Don Son dans une plaine entre les fleuves Ma et Buoi. Les bâtiments de la Citadelle représentent un exemple exceptionnel d’un nouveau style de ville impériale du Sud-Est asiatique.


3. Les patrimoines mixtes :

- Le complexe paysager de Trang An

Situé sur la rive méridionale du delta du fleuve Rouge, Trang An est un spectaculaire paysage de pitons karstiques sillonné de vallées, pour certaines immergées, et encadré de falaises abruptes, presque verticales. L’exploration de quelques-unes des grottes les plus en altitude qui ponctuent ce paysage a mis au jour des traces archéologiques d’une activité humaine qui remonte à 30.000 ans environ. Elles illustrent l’occupation de ce massif par des chasseurs-cueilleurs et leur adaptation aux changements climatiques et environnementaux.


4. Les patrimoines culturels immatériels : 

4.1. Nha nhac, musique de cour vietnamienne

Le terme « Nha nhac » était utilisé les  dynasties vietnamiennes depuis celle des Ho avec différentes significations, pour indiquer quelques fois la musique de cour en général, ou parfois la musique de rite royal en particulier; ou pour préciser un groupe de musique, et même un orchestre concret.

Les genres différents de la musique de Cour de Huê comprennent musique de culte, musique de rite royal, danses de cour, musique de chambre et opéra (ou « tuong » de cour).


4.2. L’espace de la culture des Gongs des Hauts plateaux du Centre

Les titulaires de la culture des Gongs des Hauts-plateaux du Centre (Tay Nguyen) sont les membres de l’ethnie Bahnar, Xo Dang, Ro Mam, Ede, Gia Rai…, répartis dans les cinq provinces centrales des hauts plateaux de Kon Tum, Gia Lai, Dak Nong, Dak Lak, et Lam Dong. Pour ces groupes ethniques, les gongs et la pratique de la culture des gongs les accompagnent depuis des temps immémoriaux et sont maintenant une pratique courante. Ils font partie de chaque individu, chaque famille, chaque communauté dans la vie quotidienne et dans le cycle des saisons. À travers les sonorités des gongs, les groupes ethniques des montagnes du centre envoient leur âme et leurs vœux aux dieux et à leurs ancêtres dans l’espoir de meilleures récoltes, de santé et de bonheur.


4.3. Chant Ca Tru, patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente

L’art du Ca tru est apparu au XIè siècle sous la dynastie des rois Ly et s’est pratiqué dans le Delta du Fleuve Rouge, au Nord du Vietnam. Il s’agit d’un art tant vocal qu’instrumental. Un spectacle de Ca Tru se compose de trois artistes principaux : la chanteuse, souvent appelée « co dau » ou « a dao » ; l’artiste jouant du luth et le joueur de tambour. Au début du XXè siècle, les maisons du Ca tru étaient considérées comme des lieux de plaisir et les chanteuses furent souvent confondues avec des courtisanes. C’est pour cette raison que la pratique de cet art fût interdite après l’indépendance. Après une longue durée de proscription, le Ca tru reprît sa notoriété perdue, après la réévaluation des autorités ainsi que la reconnaissance des étrangers pour cet art, dans les années 90.


4.4. Chant populaire Quan Ho de Bac Ninh

Les chants populaires Quan Ho de Bac Ninh sont des chants folkloriques des Kinh (Viet) du Delta du Fleuve Rouge, qui se concentre principalement dans la région Kinh Bac (provinces de Bac Ninh et Bac Giang). Il s’agit d’une sorte d’art composée par divers éléments : musique, lyrique, parole, costume, festival… Les chants populaires Quan ho de Bac Ninh montrent la relation soudée entre chanteurs (lien anh) et chanteuses (lien chi).


4.5. Fête de Giong des temples de Phu Dong et de Soc

La fête du Saint Giong est une des plus grandes fêtes populaires au Vietnam, rendant hommage du héros légendaire Thanh Giong, l’un des quatre Immortels selon les croyances populaires vietnamiennes, dont le Saint Tan Vien, le Saint Chu Dong Tu, le Saint Lieu Hanh et le Saint Giong.


4.6. Chant Xoan de la province de Phu Tho

Le chant Xoan ou Hat cua dinh (chant à l’entrée de la maison communale), littérairement « chant printanier » est interprété les deux premiers mois du calendrier lunaire, dans la province de Phu Tho, Vietnam. Par tradition, les chanteurs des clubs de Xoan se produisaient dans des lieux sacrés comme les temples, les sanctuaires et les maisons communales lors des fêtes de printemps. Il existe trois formes de chant Xoan : les chants d’adoration des rois Hùng et des esprits gardiens du village ; les chants rituels sollicitant d’abondantes récoltes, une bonne santé et de la chance ; et les chants de fête villageois faisant alterner les voix masculines et féminines pour mimer une cour amoureuse.


4.7. Le culte des Rois Hung à Phu Tho

Le culte des Rois Hung est une expression forte de la conscience de l’histoire nationale et du respect des gens du peuple envers leurs ancêtres. Cette pratique culturelle constitue le lien affectif entre les familles, les villages et la nation. Il est aussi un symbole national liant le passé au présent qui nourrit sans cesse la solidarité entre les communautés ethniques. Cette croyance est devenue le principe moral “quand on boit de l’eau, il faut penser à sa source” de toutes les régions du Vietnam.


4.8. L’art du  » Don ca tai tu  » dans le Sud du Vietnam

Le « don ca tai tu » qui signifie musique et chant des amateurs talentueux est un genre musical très populaire dans le Sud du Vietnam. Né pendant les années du XIX siècle sous la dynastie de Nguyen, le « don ca tai tu »  a subi l’influence de la musique de la cour impériale de Hué, mais il a une origine paysanne et un caractère particulière grâce à ses paroles venant de la littérature populaire. Ces chants accompagnés des instruments de musique traditionnels dont le « dan co » (violon à deux cordes), le « dan kim » (luth en forme de lune), le « dan tranh » (cithare à seize cordes) et le « doc huyen cam » (monocorde) sont devenus un beau trait de la culture spirituelle de Nam Bo.


5. Les patrimoines documentaires : 

5.1. Les tablettes de bois de la secte bouddhique Truc Lam de la pagode Vinh Nghiem

Les Tablettes de bois de la secte bouddhique Truc Lam de la pagode Vinh Nghiem (commune Tri Yen, district Yen Dung, province de Bac Giang) sont les seules gravures xylographiques de bois originaux de la secte bouddhique Truc Lam conservés à la pagode Vinh Nghiem.


5.2. Les tablettes de bois de la dynastie Nguyen

Sous le règne des Nguyen (1802-1945), du fait de la nécessité de vulgariser les normes sociales et les articles de loi, et, en même temps, de faire connaître la vie et le règne des rois, et la carrière des seigneurs, ainsi que les événements historiques, la Cour impériale a autorisé que de nombreux ensembles d’ouvrages d’histoire et d’œuvres littéraires sont gravés sur bois et imprimés pour être diffusés, ce qui ont contribué à l’avènement d’un type particulier de support, la tablette de bois. Il s’agit de pièces d’origine, réalisées en un seul exemplaire.


5.3. Les stèles des docteurs aux concours de doctorat sous les dynasties des Le et Mac

Les stèles de Docteur à Van Mieu – Quoc Tu Giam (Temple de la Littérature) comprennent 82 stèles qui enregistrent les examens royaux sous les dynasties Hau Le et Mac (1442-1779). Toutes les stèles sont érigées sur le dos de tortues en pierre (symbole de l’immortalité) pour manifester l’éternité de la quintessence nationale et refléter les valeurs historiques, culturelles du Vietnam à travers 300 ans.


5.4. Chau ban – Les documents administratifs de la dynastie des Nguyen

Les « chau ban » sont les documents approuvés à l’encre rouge par les rois. Les « chau ban » de la dynastie des Nguyen sont les documents administratifs créés au cours de la transaction des activités de gestion de l’État sous la dynastie des Nguyen (1802 – 1946), la dernière dynastie féodale du Vietnam, y compris actes des organes dans le système administratif soumis aux rois pour l’approbation, documents approuvés par les rois, notes diplomatiques et œuvres de la littérature composées par la famille royale.


6. Le parc géologique mondial : 

- Le plateau calcaire de Dong Van

Le Plateau calcaire de Dong Van est situé dans les quatre districts : Meo Vac, Dong Van, Yen Minh et Quan Ba, province de Ha Giang. Perchée à 1.000-1.600 m d’altitude, cette région, d’une superficie d’environ 2350km², est l’une des régions calcaires exceptionnelles du pays, renfermant des traces typiques de l’histoire d’évolution de la croûte terrestre, des phénomènes naturels, des paysages sublimes, une biodiversité abondante et des traditions culturelles originales de la communauté des autochtones.

Commentaire

Votre message

Nom et prénom complet

Courriel

Code anti-spam

hinhanh

ARTICLES SIMILAIRES

acui

Devis gratuit

Nos Voyages
 
bam phai 1